Un
ensemble scientifique
et culturel majeur
Nous avons
demandé à tous
les architectes de prendre
la
Porte Dorée, porte d’entrée
de l’exposition coloniale universelle,
comme porte d’entrée à cette ensemble
culturel et scientifique
majeur. Dans le Zoo,
et après la Cité de
l’immigration, le Mémorial
de l’esclavage
et le lagon tropical,
l’équipe californienne
(Omar Barcena, Chris
Campbelle, Lizbeth Gonzalez)
propose un projet décoiffant :
le lac entre dans le Zoo,
créant des îles accueillant
chaque espèce de singe.
Les serres sont des dômes
et l’intérieur du Grand Rocher
est utilisé pour accueillir une
partie des animaux polaire,
avec sortie possible vers
le dehors. Dans le site,
la promenade se fait entre
les rochers qui, multipliés, deviennent comme les détours
d’un canyon qui serpente
entre arbres et dômes.
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Intégrer,
intégrer
et encore intégrer
La
Cité de l’immigra-
tion, rééquilibrée par devant
d’un Mémorial de l’esclava-
vage, conduit au Zoo.
La structure
logistique existe en fait
déjà, ces projets ne
proposent qu’une association
inédite, qui valorise des
investissements fait depuis
le XIXe siècle quand
Alphand sous Napoléon III
a rénové le Bois de Vincennes
et créé le Lac Daumesnil puis,
quand, dans les années 1930,
on a bâti le Palais de la
Porte Dorée et le Zoo,
et, enfin, installé l’Aquarium
tropical si cher au cœur
des Parisiens et des
Val-de-Marnais.
La grande force du site,
c’est l’attachement de la
population, les souvenirs
familiaux qui y sont liés.
Une réponse politique
le concernant, claire,
globale, décidée,
bénéficiera d’une
adhésion populaire
immédiate, comme le
montre la sympathie et
l’intérêt qui nous entourent.
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Architecture
et
perspective morale
Elle est la
dimension
singulière de ce projet :
que de progrès accomplis
depuis 70 ans et l’exposition
coloniale universelle avec
cette décision présidentielle
de créer palais de la Porte Dorée une Cité
de l’Immigration ! Notre pays montre ainsi sa volonté
de passer d’une vision hiérarchique
à une vision égalitaire.
Or, le problème de la
biodiversité est de même
nature morale : respecter
la vie des espèces, c’est
respecter leur liberté
fondamentale. La nier
en construisant des systèmes
massifs d’extermination
biologique (la destruction
des forêts tropicales, par exemple), c’est comme nous
le verrons dans le magazine
scientifique mettre en
danger notre prospérité
et parfois notre existence
matérielle. Ainsi, le Zoo
n’est-il pas propriétaire
des animaux qui y vivent :
ils ont en quelque sorte
des parrains qui sont
les responsables. Ainsi le
Muséum nous donne-t-il
une première indication,
de « service public ».
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