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Sauver
le Zoo et le Bois
Comment sauver le
Zoo ? Il faut 150 millions d’euros, le Ministre en promet
60 et le maire UMP de Saint-Mandé tente de lancer une souscription
nationale. Bref, l’état des lieux est misérable. Une
structure de réflexion,
présidée par Alain Bougrain-Dubourg, vient cependant d’être
mise en place
par le Muséum d’histoire naturelle, qui a la tutelle du Zoo.
Quant au Bois de Vincennes, son aspect après l’ouragan Lothar
de 1999
est celui d’un parc-forêt urbain mité qui a échappé
de peu à une extension
de son bâti lors du vote du PLU début 2005. Il dispose cependant
d’une stratégie de restauration naturelle, contenue dans
une « charte
de développement durable » soutenue par les Ecologistes parisien,
mais peine à trouver des financements dans le cadre de la majorité
plurielle. Or, à l’évidence, dans les deux cas c’est
de biodiversité qu’il s’agit.
L’imbroglio politique, la conviction que le Bois n’intéresse
guère à droite
et à gauche car cela coûte et semble ne devoir jamais rapporter,
tout
cela fait qu’aucune structure d'ensemble n’est mise en place.
L’importance du sujet ne devrait-il pas lui conférer un autre
traitement ?
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Le
Zoo de Vincennes
Il
s’étend sur 15 ha environ,
concédés gratuitement
par la Mairie de Paris
dans les années 1930.
Alors, l’idée de présenter
les animaux dans
un pseudo environnement
de rochers était révolu-
tionnaire. En ont longtemps
témoignés les 2 millions
de visiteurs annuels.
Ils ne sont plus que
750 000, tandis
que les installations
dépérissent (ci-contre).
Si le Zoo était privé,
il serait fermé depuis
longtemps.
Le
Bois de Vincennes
Les
26-27 décembre
1999, l’ouragan Lothar
marque à sa façon
l’entrée dans le XXIe siècle en culbutant les
arbres du
Bois. Ce champ de ruines
interroge: si l’énergie thermique accumulée
dans la biosphère
peut se détendre aussi soudainement, de quoi
sera marqué ce millénaire?
Pouvons nous vivre sans
être affecté par la perte
des espèces ? Au levant
de l’axe royal, impérial
et républicain qui traverse Paris
et s’achève à l’Arche
de la Défense un travail
exceptionnel
de restauration d’un
écosystème urbain et de
reconstruction d’un Zoo,
véritable Arche contemporaine,
témoignerait d’une
indéniable volonté
de bâtir le futur : c’est
pour créer une prise de
conscience générale que nous avons lancé notre
concours virtuel.
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Un
Zoo délabré, indigne d’une grande
capitale et d’un grand projet de recherche
Cette
image, qui montre le seul projet
de restauration actuel du Zoo (construction
d’une volière pour les lémuriens, la Sifakière)
souligne le problème majeur : l’effondrement
des
faux rochers. Tandis que le treillage de fer suit sa voie, le
béton suit une autre voie et les pavillons
tombent par morceau, attendant la tête d’un visiteur
ou d’un employé. |
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